Stations de ski européennes particulièrement respectueuses du climat

13 juin 2023 - SnowTrex

La fascination pour les montagnes blanches et leurs paysages uniques reste intacte, tout comme l’enthousiasme pour le ski et l’activité physique en pleine nature. Cependant, de nombreux skieurs sont de plus en plus soucieux de ne pas nuire à l’environnement et au climat. C’est pourquoi il existe aujourd’hui de nombreuses stations de ski qui ont pris des mesures respectueuses du climat afin de protéger les précieuses ressources qui sont à la base de leur vie. SnowTrex vous montre exactement lesquelles et ce qui s’y passe en matière de développement durable avec une sélection de 10 destinations.

À Chamonix, au pied du Mont-Blanc, les skieurs peuvent découvrir un univers hivernal fascinant, que la station souhaite également protéger à l’heure du changement climatique.


Aperçu des stations de ski européennes particulièrement respectueuses du climat

Station de skiPaysKilomètres de pistes
Flims Laax FaleraSuisse188
Engelberg-TitlisSuisse82
ZermattSuisse200
Silvretta ArenaAutriche239
Zell am See/KaprunAutriche138
Glacier de StubaiAutriche65
La PlagneFrance225
ChamonixFrance172
Val di Fassa-CarezzaItalie110
Val di Fiemme-ObereggenItalie111

Station de ski Flims-Laax-Falera (Suisse)

Le domaine skiable de Flims-Laax-Falera a élaboré un « plan en 6 points » qui doit contribuer à faire de la station la première destination alpine autosuffisante au monde. Et cela ne signifie pas seulement que la consommation totale d’énergie de 280 gigawattheures (GWh) doit provenir de sources régionales, mais aussi que cette énergie doit être 100 % renouvelable. Dans le détail, le plan en six points se décompose comme suit :

  1. Efficacité énergétique maximale : rénovation du parc immobilier et développement de l’e-mobilité, ainsi qu’une plus grande attention portée à la marche et au vélo
  2. Décarbonisation du parc immobilier : Remplacer le chauffage au fioul et utiliser des matériaux de construction respectueux du climat
  3. Architecture solaire : installation de panneaux photovoltaïques sur les toits et les façades et création de bâtiments à énergie positive (BEP)
  4. Électrification de la mobilité : utilisation de véhicules à batterie et à hydrogène et développement de l’infrastructure de recharge
  5. Grandes centrales électriques : achat de la totalité de l’énergie nécessaire à partir d’installations photovoltaïques et hydroélectriques ainsi que de parcs éoliens
  6. Stockage de l’énergie : utilisation de lacs de stockage, d’hydrogène et de batteries
L’ensemble des besoins énergétiques du domaine skiable de Laax doit être couvert par des énergies renouvelables et produites localement.

Flims-Laax-Falera est un domaine skiable situé dans le canton suisse des Grisons et composé des villages de Flims, Laax et Falera. Le domaine skiable dispose d’un total de 188 kilomètres de pistes, réparties en 88 kilomètres de pistes bleues, 81 kilomètres de pistes rouges et 18 kilomètres de pistes noires. Le point culminant du domaine skiable se situe à 3 081 mètres.

A Laax, on essaie de concilier au mieux la vie sur les pistes, avec celle de la faune et de la flore. Les succès obtenus jusqu’à présent par le concept dit « Greenstyle » sont présentés dans la vidéo suivante :

Greenstyle Update #2

Station de ski Engelberg (Suisse)

Le domaine skiable d’Engelberg-Titlis, l’une des régions de sports d’hiver les plus enneigées du pays, se trouve au-dessus du charmant village monastique du canton d’Obwald, en Suisse centrale. Avec 82 kilomètres de pistes et près de 30 remontées mécaniques et télécabines à une altitude comprise entre 1 000 et 3 020 mètres, la destination d’Engelberg est particulièrement attractive grâce à sa situation magnifique à l’ombre d’un glacier. Et pour s’assurer que cette nature unique puisse continuer à offrir exactement cela à l’avenir, le thème de la durabilité et de la protection du climat joue aujourd’hui un rôle important dans la commune.

Engelberg porte ainsi le titre de « Cité de l’énergie » depuis 2011. Pour cela, la station a dû mettre en oeuvre 79 mesures de protection du climat dans 6 domaines. D’une part, 60 % des ménages y sont notamment alimentés depuis 2019 par un chauffage urbain écologique provenant de la centrale de chauffage d’Engelberg. Grâce à ces mesures, les responsables veulent réduire la consommation d’énergie pour l’eau chaude et le chauffage de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2010. En outre, toutes les cabines et les remontées mécaniques d’Engelberg sont alimentées par de l’électricité produite à 100 % à partir d’énergie hydraulique.

Pour que le ski puisse continuer encore longtemps sur les montagnes au-dessus d’Engelberg, la commune et les remontées mécaniques font beaucoup pour la protection du climat.

Dans la station elle-même, les deux tiers des rues sont des zones 30. Un train circule toutes les heures en provenance et à destination de Lucerne et des bus gratuits sont mis en place pour transporter les amateurs de sports d’hiver jusqu’aux stations de la vallée. De plus, le recyclage est un thème important dans la station. Dans le cadre d’une gestion durable des déchets, les déchets de cuisine de presque tous les restaurants sont notamment collectés par un camion électrique neutre en CO₂, avant d’être finalement utilisés pour produire de l’électricité. Par ailleurs, une grande partie de la restauration d’Engelberg utilise exclusivement des aliments locaux, tandis que les entreprises de la station construisent leurs bâtiments sur la base de concepts innovants et économes en énergie ou les rénovent en conséquence pour un fonctionnement durable dans le temps.

Station de ski Zermatt (Suisse)

Le domaine skiable de Zermatt se trouve au pied du Cervin, célèbre dans le monde entier. Sur 200 kilomètres de pistes, les skieurs et snowboarders peuvent s’adonner à la magie des virages dans la neige. 32 remontées mécaniques emmènent les amateurs de sports d’hiver au Petit Cervin jusqu’à 3 883 mètres. De cette altitude record, il est possible d’admirer les montagnes environnantes de plus de 4 000 mètres ainsi que de nombreux autres points forts des Alpes. Et c’est précisément cette nature unique que les habitants de Zermatt souhaitent préserver pour les générations futures. C’est pourquoi la station s’engage fortement en faveur du climat et du développement durable.

Depuis 1961, la commune est l’un des endroits des Alpes où les voitures sont interdites. Les seuls véhicules qui circulent aujourd’hui dans les rues sont les scooters électriques développés à Zermatt. S’y ajoutent des vélos, des calèches et des bus électriques qui déposent les skieurs directement aux stations de départ des télécabines. La commune brille aussi traditionnellement par ses liaisons ferroviaires. En effet, le Gornergratbahn, le Glacier Express et le Matterhorn Gotthard Bahn s’arrêtent directement dans la station.

Aucune visite à Zermatt n’est complète avant d’avoir effectué au moins une descente à l’ombre du Cervin.

En tant qu’exploitant du domaine skiable, la société Zermatt Bergbahnen AG a adopté dès 2002 une approche particulièrement respectueuse de l’environnement avec le concept global de « domaine skiable durable Zermatt ». Outre le suivi environnemental des travaux par des naturalistes, un programme de protection de la faune et de la forêt, ainsi que la réparation continue des dommages environnementaux causés par les anciennes remontées mécaniques, la gestion environnementale sur et en dehors des pistes va encore plus loin.

Zermatt mise sur la force de l’eau

En effet, alors que les 29 dameuses du domaine skiable font aujourd’hui exclusivement le plein de diesel sans soufre « eco speed », qui réduit les émissions de monoxyde de carbone de plus de 10 %, plus de 690 panneaux solaires ont été installés sur différents nouveaux bâtiments du domaine skiable depuis 2009. Ensemble, ils produisent 212 000 kilowattheures (kWh) d’électricité par an, ce qui permet d’économiser près de 30 t de CO₂ à chaque fois sur cette période.

Et de toute façon, Zermatt peut non seulement s’approvisionner entièrement en électricité à partir d’énergies renouvelables. La station peut même alimenter en partie le reste du pays. En matière de production d’électricité, le fleuron de la station est, depuis 1965, le barrage du lac des Dix, haut de 285 mètres. L’ouvrage le plus haut de Suisse fait finalement partie de la centrale hydroélectrique la plus puissante de la Confédération, la Grande Dixence. Chaque année, il est possible d’y produire une quantité incroyable de 2 milliards de kWh d’électricité. Cela correspond à environ 20 % de l’énergie stockable en Suisse ou à la consommation d’électricité de 500 000 ménages !

Station de ski Silvretta Arena (Autriche)

Ischgl n’est pas seulement la capitale de l’après-ski au Tyrol, elle est également considérée comme le plus grand domaine skiable climatiquement neutre des Alpes avec le domaine skiable Silvretta Arena. Pour pouvoir porter ce titre, les émissions totales de gaz à effet de serre du domaine skiable ont d’abord été calculées afin de déterminer quelles mesures étaient nécessaires pour atteindre l’objectif réel. Mais comme les émissions sont inévitables à la fin, la Silvrettabahn AG, en tant qu’exploitant du domaine skiable, investit pour compenser les émissions de CO₂ dans un projet international de protection du climat pour la reforestation au Pérou ainsi que dans la plantation d’arbres dans les forêts de protection de l’Office fédéral autrichien des forêts dans la vallée de Paznaun et autour d’Ischgl.

La Silvretta Arena d’Ischgl est désormais officiellement le plus grand domaine skiable climatiquement neutre des Alpes.

Les amateurs de sports d’hiver du domaine skiable transfrontalier, qui culmine à 2 872 m d’altitude, ne se rendent cependant guère compte de toutes ces mesures. Rien ne s’oppose donc à ce que les skieurs et les snowboarders puissent profiter sans limite des pistes de la Silvretta Arena, qui est desservie par 41 remontées mécaniques et offre 239 kilomètres de pistes bleues, rouges et noires.

Les nouvelles dameuses d’Ischgl devraient consommer 20 % de carburant en moins

La Silvretta Arena, comme beaucoup d’autres stations de ski, estime que le plus grand potentiel d’économie en termes de CO₂ se situe dans le domaine de l’énergie. Ici, sur la montagne d’Ischgl, la technologie solaire et la récupération de chaleur permettent aujourd’hui d’économiser environ 80 000 litres de fioul par an et d’éviter en même temps l’émission de 244 tonnes de monoxyde de carbone. Les responsables ont pris d’autres mesures innovantes pour chauffer le restaurant d’altitude « Ischgl Slope Food » et la station inférieure du téléphérique Gampen E4. Les deux bâtiments sont alimentés par géothermie et n’utilisent donc aucun combustible fossile. Les thermes de Silvretta sont également exploités selon un concept similaire. Le complexe de bâtiments est en effet chauffé en grande partie par des sondes géothermiques, ce qui permet au final d’économiser près de 1 300 tonnes de CO₂ par an.

Les routes et les pistes de la vallée de Paznaun sont également très respectueuses du climat. Dernièrement, le réseau de bus de ski d’Ischgl a par exemple été massivement développé. Les navettes transportent les amateurs de sports d’hiver jusqu’aux stations de la vallée, ce qui réduit en contrepartie le trafic automobile. En montagne, la technologie satellite de pointe permet également aux canons à neige de produire le moins de neige possible. Grâce à la mesure de la hauteur de neige par GPS, les conducteurs des dameuses peuvent également voir sur un écran dans le cockpit où la couche de neige est la plus fine et où il faut donc encore la travailler. Dans les années à venir, la génération actuelle d’engins sera progressivement remplacée par des modèles hybrides, qui consomment jusqu’à 20 % de carburant en moins.

Station de ski Zell am See-Kaprun (Autriche)

Compte tenu de l’impact du changement climatique sur le glacier emblématique du Kitzsteinhorn, les responsables du domaine skiable de Zell am See-Kaprun ont depuis longtemps adopté une approche durable. Ils s’appuient sur un système de gestion de la qualité, de l’environnement et de l’énergie établi depuis de nombreuses années. Une approche qui a déjà été récompensée à plusieurs reprises par de prestigieuses certifications environnementales. Zell am See-Kaprun est ainsi devenue officiellement une région modèle en matière de climat et d’énergie.

L’un des éléments centraux est ici l’alimentation des télécabines et des remontées mécaniques par des énergies 100 % renouvelables. Dans ce cas, les remontées mécaniques se procurent l’électricité nécessaire au fonctionnement des installations telles que les « Gletscherjets » 3 et 4 ultramodernes entièrement dans des centrales hydroélectriques locales. Les grands lacs de retenue des centrales hydroélectriques de Kaprun constituent la principale source d’énergie. Pour les visiteurs intéressés par le fonctionnement exact de l’ensemble du processus de production d’électricité, la visite du centre d’information de l’association de la vallée de Kaprun est incontournable. Ils peuvent également jeter un coup d’oeil dans la salle des machines et donc au coeur de la centrale.

Pour l’exploitation des remontées mécaniques et l’entretien des pistes au-dessus de Zell am See et Kaprun, le domaine skiable mise depuis des années, entre autres, sur des techniques respectueuses de l’environnement.

Les deux domaines skiables de Kitzsteinhorn/Maiskogel (Kaprun) et de Schmittenhöhe (Zell am See) proposent aux skieurs et snowboarders de tous niveaux 138 kilomètres de pistes, dont 59 bleues, 51 rouges et 28 noires, jusqu’à 3 029 mètres d’altitude. Les montagnes des deux stations ainsi que le glacier sont desservis par 50 remontées mécaniques et télécabines.

Zell am See marque des points avec des liaisons directes par le rail

Lors de l’entretien des pistes et dans le reste de l’exploitation quotidienne, l’accent est également mis sur des mesures respectueuses du climat. Ainsi, les bâtiments du domaine skiable sont progressivement équipés d’installations solaires, tandis que la flotte de dameuses dispose désormais en grande partie de moteurs hybrides. De plus, les remontées mécaniques de Zell am See-Kaprun jouent la carte de la transparence en informant régulièrement sur l’état d’avancement de leurs activités environnementales. Dans le cadre de la campagne « Respecte tes limites » du gouvernement régional de Salzbourg, les amateurs de sports d’hiver sont en outre ouvertement sensibilisés au thème de la protection des animaux sur le domaine skiable ainsi que de la flore et de la faune en montagne.

Et pour réduire les émissions de CO₂ dues aux déplacements en voiture des clients tout en ayant une offre de mobilité attractive, les deux stations ont également une stratégie. D’une part, des ski-bus gratuits circulent entre Kaprun et Zell am See. De plus, les amateurs de sports d’hiver peuvent d’ores et déjà se passer de leur voiture pour se rendre au Kitzsteinhorn. Enfin, Zell am See est si bien reliée au réseau ferroviaire de l’Österreichische Bundesbahn (ÖBB) qu’il est très facile de se rendre au domaine skiable en train. Outre les liaisons directes depuis presque toutes les villes de la République alpine, des trains en provenance d’Allemagne et de Suisse s’arrêtent régulièrement sur les voies de la gare située au centre de Zell am See.

Station de ski Glacier de Stubai (Autriche)

Tout comme le Kitzsteinhorn, la base vitale du domaine skiable du glacier de Stubai est constituée de glace éternelle. Et il faut la protéger des conséquences du changement climatique. Afin de pouvoir continuer à offrir aux amateurs de sports d’hiver une expérience unique sur 25 km de pistes bleues, 15 km de pistes rouges et 25 km de pistes noires à une altitude allant jusqu’à 3 212 m, les responsables de la vallée de Stubai ont pris d’importantes mesures de protection du climat. Parmi elles, la modernisation et l’entretien des 26 remontées mécaniques.

La remontée 3S Eisgrat, inaugurée en 2016, joue un rôle de pionnier dans ce domaine. Grâce à sa construction spéciale, elle consomme moins d’énergie. Et sur leur trajet vers la vallée, les cabines produisent même de l’électricité qui est directement injectée dans le réseau. Au total, l’énergie utilisée dans le domaine skiable des glaciers pour l’enneigement et les pompes à eau, ainsi que pour les remontées mécaniques, le chauffage des bâtiments et l’éclairage, provient à 100 % de sources d’électricité renouvelables.

Les snowparks, comme le légendaire Stubai-Zoo, comptent parmi les points forts du domaine skiable du glacier tyrolien.

En matière de mobilité, la vallée de Stubai a investi, comme beaucoup d’autres stations de ski, dans un réseau de skibus gratuits. De plus, 4 stations-service électriques sont disponibles sur le parking du téléphérique du glacier de Stubai. Les employés des remontées mécaniques peuvent également renoncer à venir avec leur propre voiture. Jusqu’à 285 personnes par jour sont prises en charge par 31 navettes d’employés qui s’arrêtent également dans les résidences des employés dans les environs. Ces logements ont été construits afin de réduire la distance à parcourir par le personnel pour se rendre au travail.

Les pistes du glacier de Stubai sont végétalisées et renaturées

Le même principe, celui de la réduction des distances de transport, est également appliqué aux produits alimentaires. Ainsi, la gastronomie autour du glacier de Stubai s’approvisionne uniquement en produits locaux et recycle en plus, comme le reste de la vallée, tous les déchets qui peuvent être déposés dans 29 stations publiques de tri des déchets. Pour la production de neige en hiver, le glacier de Stubai s’appuie en outre sur plusieurs étangs de stockage. Ainsi, il n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau souterraine pour la neige artificielle. Afin de remplir les conduites sans grande puissance de pompage, mais avec la pression propre de l’eau, les bassins de stockage ont été installés à des endroits soigneusement choisis sur la montagne. Un autre avantage de cette planification est également que relativement peu de réservoirs d’eau peuvent desservir un bassin versant aussi grand que possible. Cela permet également de préserver la nature, qui fait l’objet de soins sur et à côté des pistes en été grâce à un programme spécial de renaturation et de végétalisation.

Station de ski La Plagne (France)

Avec 225 kilomètres de pistes, desservies par 98 remontées mécaniques et culminant à 3 250 mètres d’altitude, le domaine skiable de La Plagne est l’un des plus grands domaines skiables individuels de France. En tant que partie intégrante du domaine skiable Paradiski et grâce à la liaison avec Les Arcs, les skieurs et snowboarders peuvent même – s’ils le souhaitent – s’adonner à leur passion sur un total de 425 kilomètres de pistes en hiver. Et pour que le ski soit le plus respectueux possible du climat, le département de la Savoie mise naturellement sur la production d’énergie durable. La pièce maîtresse est une centrale biomasse située dans la station elle-même. En service depuis 2009, elle fournit aujourd’hui 90% de l’énergie nécessaire à l’ensemble de la station. Celle-ci compte tout de même plus de 50 bâtiments, dont des hôtels, des restaurants, des bureaux et des appartements.

Sur les pistes infinies du domaine skiable de La Plagne, les amateurs de sports d’hiver soucieux de l’environnement trouveront à coup sûr leur bonheur.

En matière de mobilité, les responsables des remontées mécaniques misent sur les moteurs électriques. Ainsi, leur propre flotte de véhicules est désormais entièrement composée de voitures électriques et les amateurs de sports d’hiver sont également incités à renoncer à la voiture lors de leurs propres déplacements. Rien qu’à Moûtiers, Aime et Bourg-Saint-Maurice, il y a trois gares d’où partent régulièrement des navettes pour La Plagne. Dans la station, les clients peuvent également utiliser les navettes gratuites pour se rendre d’un point A à un point B.

Pour préserver l’environnement, La Plagne n’ajoute pas de produits chimiques à l’eau utilisée pour la production de neige artificielle. Celle-ci est finalement prélevée dans des lacs de stockage qui sont remplis naturellement au printemps par la fonte des neiges et en automne par la pluie. Dans le cadre de l’entretien des pistes, les conducteurs de dameuses sont formés à des techniques de conduite écologiquement efficaces. Pour ce faire, les lourds engins à chenilles, qui utilisent des sonars à bord pour mesurer la hauteur de neige, ne fonctionnent qu’avec de l’huile pour machines écologiquement dégradable. Et à la fin de leur « vie », elles sont démontées au point qu’une grande partie des anciennes dameuses sert de donateur de pièces de rechange pour les nouveaux modèles.

Les anciennes remontées mécaniques disparaissent à La Plagne, pour le bien de l’environnement

Avec la construction de nouvelles remontées mécaniques, les planificateurs empiètent toujours sur l’espace vital des animaux et des plantes, même dans les Alpes françaises. Mais c’est précisément ce que la Société d’Aménagement de La Plagne (SAP), en tant qu’exploitant de remontées mécaniques, veut protéger. L’une des mesures est déjà visible sur le plan des pistes. En effet, certaines pistes sont classées « naturelles » car elles ne sont pas travaillées par les dameuses et restent donc intactes. Dans le cadre du démantèlement des anciennes remontées mécaniques, il est prévu de redonner plus d’espace à la nature. Au total, plus de 180 anciens pylônes de remontées mécaniques ont été retirés à La Plagne au cours des 10 dernières années.

Depuis 2014, la station de ski dispose de sa propre station environnementale, où des experts étudient la faune et la flore locales. Leurs conclusions aident ensuite à mettre en oeuvre des mesures de protection de l’environnement. Des exemples pratiques sont la décision d’adapter les calendriers des projets de construction de manière à préserver au maximum la flore. Ou encore de marquer les câbles des remontées mécaniques afin de les rendre plus visibles en tant qu’obstacles pour les oiseaux.

Station de ski Chamonix (France)

À l’ombre de l’imposant Mont Blanc (4 809 m), on sait à quel point le monde unique de la montagne est important et donc digne de protection. Il n’est donc pas étonnant que la station de ski de Chamonix se concentre aujourd’hui sur la protection de l’environnement. Afin de mieux protéger le climat, la plus haute montagne d’Europe investit depuis des années de manière ciblée. Dans les domaines de la mobilité, de l’entretien de l’habitat, de l’énergie, de la gestion des déchets et de l’économie circulaire. Et c’est pour cet engagement que Chamonix a été récompensée dès 2013. Elle était alors l’une des toutes premières stations de ski à pouvoir arborer le prestigieux écolabel « Flocon Vert ».

En se rendant au domaine skiable, qui compte 172 kilomètres de pistes, 60 remontées mécaniques et culmine à 3 275 mètres d’altitude, les amateurs de sports d’hiver découvrent aujourd’hui assez rapidement la notion de « mobilité douce ». Le concept prévoit en effet que Chamonix mise entièrement sur les navettes électriques ainsi que sur les bus fonctionnant à l’hydrogène et au gaz, sur le développement des lignes ferroviaires, des pistes cyclables et des zones piétonnes. Depuis 2005, un projet est également soutenu pour permettre le transport gratuit de 3,2 millions de visiteurs par an vers la vallée en bus et en train.

Les citoyens de Chamonix s’engagent dans les énergies renouvelables

Depuis 2019, la station de sports d’hiver et le domaine skiable tirent une grande partie de leur énergie de la centrale hydroélectrique de Taconnaz. Chaque année, cette installation fournit 12,5 millions de kilowattheures (kWh) d’électricité. Fin 2022, la centrale de Bourgeata également été lancée, fournissant à Chamonix 3 millions de kWh d’électricité supplémentaires par an. En outre, les citoyens s’engagent de leur propre initiative à développer l’énergie solaire dans la station. Leur bilan : ils ont aujourd’hui financé l’installation de panneaux photovoltaïques sur les toits de 11 bâtiments stratégiquement situés.

Le sommet rocheux de l’Aiuguille du Midi, qui surplombe Chamonix, est desservi à 3 777 m par le deuxième téléphérique le plus haut d’Europe.

Dans le domaine de la protection de l’environnement, les guides de Chamonix 2021 ont également créé une Fondation pour la protection de l’environnement et de la nature en haute montagne (FOEHN). Elle est financée par des dons d’entreprises et de particuliers de la région. Et l’argent servira à soutenir des initiatives visant à protéger la nature en altitude dans le massif du Mont-Blanc. Dans la foulée, la Compagnie du Mont Blanc, l’exploitant local des remontées mécaniques, a créé en 2014 son propre observatoire de la biodiversité et des paysages. Grâce à l’engagement de ses experts, un groupe de tétras-lyres indigènes a été découvert à proximité du Prarion. Pour protéger les animaux, une vaste zone de tranquillité a été créée. Dans cette zone, il est interdit de skier dans la neige profonde en hiver. Une mesure qui semble avoir entraîné une augmentation sensible du nombre d’oiseaux sauvages dans la région ces dernières années.

Station de ski Val di Fassa-Carezza (Italie)

Située au coeur des Dolomites, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO, la station de ski de Val di Fassa-Carezza accorde une place très importante au développement durable. Les amateurs de sports d’hiver peuvent ainsi dévaler les pistes d’une station de ski climatique. C’est également grâce à cela que la station de Carezza a remporté le prix de l’investissement climatique. Elle fait également partie de l’Alliance pour la neutralité climatique 2025 et peut se prévaloir de plusieurs certifications environnementales. L’un d’entre eux est le certificat de durabilité GSTC, qui est considéré comme la plus haute certification de ce type dans le tourisme mondial.

Si les skieurs et les snowboarders peuvent profiter des sports d’hiver sur un total de 110 kilomètres de pistes, à une altitude comprise entre 1 448 et 2 625 mètres, avec une tranquillité d’esprit que l’on ne trouve que dans peu d’endroits des Alpes, c’est avant tout grâce à la famille Eisath. Ensemble, le père Georg, considéré depuis plus de 40 ans comme l’un des experts en canons à neige les plus demandés au monde, et son fils Florian, ancien skieur professionnel de la Coupe du monde, dirigent le destin de la société de remontées mécaniques locale.

Les skieurs et snowboarders qui décident de faire un détour par le Val di Fassa ne tarissent pas d’éloges sur les sensations qu’ils éprouvent sur les pistes et sur les paysages de montagne à couper le souffle.

En tant que partie du projet « Domaines skiables climatiques alpins », dont fait partie Arosa-Lenzerheide en Suisse, les Eisath veulent continuer à poser des jalons, notamment dans le domaine de la préparation des pistes. Ainsi, la technique des canons à neige est équipée d’une commande intelligente qui permet d’enneiger l’ensemble du domaine skiable en 80 heures. Et ce, précisément lorsque les températures au début de l’hiver descendent à -10 ou -15 degrés. Cela permet d’obtenir une couche de neige qui dure jusqu’au printemps et qui nécessite donc moins d’eau et d’électricité pour son entretien. Grâce à la mesure de la profondeur de la neige et au suivi GPS, les six dameuses de Carezza doivent également être utilisées une heure de moins chaque soir. Cela permet de réduire la consommation de carburant de 25% au total.

Le chef du domaine skiable, Florian Eisath, explique dans la vidéo ci-dessous comment fonctionne le concept de tourisme de ski écologique à Carezza :

Ecotourism in South Tyrol - Carezza Dolomites - Italy

Carezza reprend vie grâce à la protection de l’environnement

L’eau utilisée pour la production de neige dans le domaine skiable provient en grande partie d’un bassin de stockage propre à la station. Cette installation est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes de ce type dans le Tyrol du Sud et assure une indépendance supplémentaire. Aussi bien de la nature que de sources d’eau externes. Et pour économiser encore plus d’énergie, il se peut que les remontées mécaniques de Carezza soient délibérément arrêtées aux heures de faible fréquentation.

La réduction de l’impact environnemental des gaz d’échappement est également un élément important du concept global. Au lieu de prendre leur propre voiture, les visiteurs et les habitants peuvent utiliser les bus de la station. Ce service est également disponible lorsque des événements sont organisés dans la station de ski. Et ces événements sont tous organisés en tant qu' »événements verts ». Cela signifie que l’on veille à produire le moins de déchets possible lors des événements et à les trier au maximum à la fin. On ne trouve pas non plus de flyers d’information, car il ne faut pas gaspiller de papier et tout est donc passé à la communication numérique. Toutes ces mesures ont permis la reprise de l’activité hivernale à Carezza en 2008. Un effet secondaire très positif : la création de nouveaux emplois a permis de mettre un terme à l’exode de la population jeune de la station.

Station de ski Val di Fiemme-Obereggen (Italie)

Les responsables du domaine skiable de Val di Fiemme-Obereggen ont inscrit la protection de l’environnement comme ordre du jour dans la vallée d’Eggen. En effet, les amateurs de sports d’hiver doivent pouvoir continuer à dévaler les pistes en toute sérénité jusqu’à 2 388 m d’altitude. Et avec 37 km de pistes bleues, 57 km de pistes rouges et 17 km de pistes noires, desservies par 50 remontées mécaniques, tous les skieurs et snowboarders trouveront le terrain qui leur convient.

Grâce à d’importantes mesures de protection du climat, aussi bien dans la station que dans le domaine skiable, Val di Fiemme a obtenu dès 2004 le certificat de protection de l’environnement « ISO 14001 ». Soutenu par un système de gestion environnementale, le transport a été progressivement réorienté vers la « mobilité douce » au cours des 20 dernières années. Cela signifie moins de circulation automobile et plus de transports en commun. Grâce à la « Eggental Mobil Card », les visiteurs peuvent utiliser les bus de randonnée et de ski en toute tranquillité et voyager gratuitement entre les stations de la vallée et toutes les communes de la vallée.

Ce clip montre à quel point il peut être agréable de skier sur les pistes de Val di Fiemme, à l’ombre des sommets des Dolomites :

Skifahren in Obereggen in Südtirol/Eggental

De plus, personne n’a besoin d’avoir froid dans la station. En effet, depuis 2007, une installation de chauffage urbain permet à Val di Fiemme de s’appuyer entièrement sur la biomasse régionale comme source d’énergie. Ce système de chauffage durable permet d’économiser chaque année 500 000 litres de fioul et, bien sûr, le transport du combustible par camion-citerne. De plus, l’installation, qui brûle des copeaux de bois, est équipée d’un système ultramoderne d’épuration des fumées. Les émissions émises sont ainsi réduites au minimum.

Obereggen tire son énergie de la terre et de l’eau

Outre la chaleur « verte », la station de ski des Dolomites est également approvisionnée en électricité « verte ». Et dans ce cas, celle-ci est produite par l’énergie hydraulique. Dans la plus grande centrale hydroélectrique du Tyrol du Sud, à Kardaun, près de Bolzano. Grâce aux puissantes turbines de l’installation, toutes les stations de vallée et de montagne d’Obereggen peuvent recourir entièrement à de l’électricité issue d’énergie renouvelable. Il en va de même pour les remontées mécaniques et les chalets de ski et d’alpage. La géothermie est un élément moins « important », mais très efficace, du mix énergétique de la station. L’énergie géothermique, extraite par forage dans des couches rocheuses profondes ou à partir d’eaux profondes, permet actuellement de chauffer l’intérieur du refuge Oberholz du domaine skiable en hiver et de le refroidir en été sans émissions.

Envie de passer des vacances de ski respectueuses du climat ? Alors rendez-vous à Laax, Ischgl, Engelberg, La Plagne, Obereggen ou Chamonix.

FAQ sur les stations de ski respectueuses du climat

Quelles sont les stations de ski respectueuses du climat ?

En Europe, et plus particulièrement dans les Alpes, de nombreux domaines skiables développent et mettent en oeuvre des mesures visant à devenir plus respectueux du climat. Citons par exemple les domaines skiables de Flims-Laax-Falera, Engelberg, Zermatt, Silvretta Arena, Zell am See-Kaprun, le glacier de Stubai, La Plagne, Chamonix, Carezza et Obereggen.

Quelles sont les mesures prises par les stations de ski pour devenir plus respectueux du climat ?

Les domaines skiables des Alpes développent et mettent en oeuvre les mesures et concepts les plus divers en faveur du climat. Beaucoup optent par exemple pour un approvisionnement en énergie des remontées mécaniques exclusivement à partir d’énergies renouvelables. D’autres mesurent leurs émissions de gaz à effet de serre et les compensent par des projets respectueux de l’environnement ou par l’achat de certificats de protection climatique.

Pourquoi les stations de ski deviennent-elles plus respectueuses du climat ?

De nombreux domaines skiables souhaitent de plus en plus protéger la nature ainsi que leurs ressources et, par conséquent, leurs propres moyens de subsistance. Cela s’explique d’une part par le fait qu’ils sont activement conscients de l’impact du changement climatique sur eux. D’autre part, les voyageurs, et donc les clients des stations de ski, sont de plus en plus attentifs aux aspects écologiques de leurs vacances au ski.

Qu’est-ce qui est particulièrement nuisible au climat dans les vacances en station de ski ?

La plupart des émissions de CO₂ sont effectivement générées lors de l’accès au domaine skiable. Ainsi, les voitures des amateurs de sports d’hiver génèrent ici à elles seules près de 80 % des gaz à effet de serre nuisibles au climat. En conséquence, les stations de ski misent depuis des années déjà sur des moyens de transport respectueux de l’environnement, proposent des ski-bus gratuits, développent l’infrastructure pour l’e-mobilité et indiquent les liaisons directes en train.

Existe-t-il également des hébergements respectueux du climat ?

Oui. SnowTrex a créé tout un thème sur les hébergements respectueux du climat.

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