Le danger d’avalanche est un danger de mort : le bon comportement en cas d’avalanche

21 mai 2024 - SnowTrex

Tous les amateurs de sports d’hiver savent que le ski, comme tout sport, comporte des risques. L’un d’entre eux est le risque d’avalanche. Même si, par rapport au passé, moins de personnes sont victimes d’avalanches, les masses de neige blanche peuvent toujours rapidement mettre la vie en danger. Le plus grand danger des avalanches est donc de les sous-estimer et de ne pas être préparé en conséquence. SnowTrex vous explique comment les amateurs de sports d’hiver peuvent s’y prendre et quel équipement est nécessaire en cas d’urgence.

Les avalanches peuvent être un danger mortel

Petite leçon d’avalanche : que sont les avalanches et comment se produisent-elles ?

Une avalanche est une masse de neige et de glace qui « dévale » une montagne à grande vitesse. Elle peut mettre en danger la vie des personnes et des animaux.

Les avalanches se produisent lorsque la différence entre la température de l’air et la température au sol est très élevée. Cela dissout les cristaux dans la neige et fait en sorte que les flocons de neige se fondent en une grande masse instable. Dans ces conditions, même de petits mouvements dans le manteau neigeux peuvent provoquer le détachement de la masse de neige et sa descente à grande vitesse et avec beaucoup de force.

Types d’avalanches

Il existe en principe cinq types d’avalanches, la plupart des coulées de neige étant souvent un mélange de ces deux types :

Avalanche de plaque de neige

Les avalanches de plaque de neige ont généralement une largeur de 50 m, une longueur de 150 m à 200 m et une vitesse pouvant atteindre 100 km/h. Elles peuvent être très rapides. Elles entraînent ainsi des masses de neige plus importantes, car une grande partie du manteau neigeux se met à glisser sur la pente. En règle générale, ces avalanches sont déclenchées par les amateurs de sports d’hiver eux-mêmes.

Avalanche poudreuse

Celle-ci est souvent déclenchée lorsque la neige fraîche tombe en abondance, ce qui augmente considérablement le risque d’avalanche, en particulier sur les pentes dont l’inclinaison est supérieure à 40 degrés. Dans ce cas, la neige meuble et la forte proportion d’air dans la neige fraîche forment une grande onde de choc de la neige et de l’air. Les avalanches de poussière peuvent se précipiter vers la vallée à une vitesse pouvant atteindre 300 km/h.

Avalanche de neige meuble

Elles se produisent à un endroit où la neige est très meuble. Par rapport aux avalanches de plaque de neige (voir ci-dessus), elles ont une masse de neige moins importante et donc une vitesse finale plus faible. Ces avalanches se produisent généralement peu de temps après des chutes de neige abondantes ou lorsque la température extérieure est plus élevée.

Avalanche de glissement

Lors d’une avalanche de glissement, l’ensemble du manteau neigeux se détache en une seule fois du sol en grande partie rocheux de la montagne. Elle a donc un poids propre élevé et accumule ainsi une grande pression, même sur de courtes distances. Ces avalanches se produisent lorsqu’il ne fait pas assez froid en automne et que la première neige tombe ici sur un sol non gelé. Grâce à la propriété isolante de la neige, le sous-sol reste chaud. Un film d’eau se forme alors entre la neige et la roche, sur lequel les masses de neige peuvent facilement glisser vers la vallée lorsqu’elles deviennent trop lourdes.

Avalanche coulante

L’avalanche coulante, également appelée avalanche de neige mouillée, se produit spontanément et est principalement déclenchée par la fonte du manteau neigeux à des températures plus élevées ou par des pluies qui font que la neige absorbe trop d’eau. Elle constitue donc un danger aigu, en particulier au printemps.

Déclencheurs d’avalanches

Le déclenchement d’une avalanche est influencé par de nombreux facteurs différents. Il s’agit entre autres de la température, du vent, du type de terrain, de la quantité de neige et de la nature de la couche de neige. La raison pour laquelle les avalanches finissent par se déclencher est due soit à des causes naturelles, soit à ce que l’on appelle des influences extérieures.

La neige fraîche est le rêve de tout amateur de neige profonde. Mais elle augmente aussi de manière significative le risque d’avalanche.

Parmi les causes naturelles les plus fréquentes, on trouve la neige fraîche non tassée. Elle augmente le risque de glissement de la neige et donc le risque d’avalanche, qui peut encore être accru par un vent fort.

Les températures élevées, qui font fondre la neige, peuvent également déclencher des avalanches. C’est pourquoi le risque d’avalanche en montagne est très élevé, surtout au printemps. Sinon, les montagnes escarpées avec des pentes de plus de 30 pour cent favorisent également les avalanches, car les masses de neige n’y sont pas freinées par des plaines plates.

Influences extérieures

La plupart des avalanches ne sont toutefois pas déclenchées par des causes naturelles, mais à 90 % par des facteurs externes. Outre les destructions contrôlées et préventives, il s’agit principalement d’animaux et de personnes qui, par leurs mouvements en montagne, mettent en mouvement les masses de neige.

C’est précisément le freeride en dehors des pistes préparées qui fait que de plus en plus d’amateurs de sports d’hiver se trouvent dans des zones potentiellement exposées aux avalanches. En Suisse, par exemple, six amateurs de sports d’hiver ont en moyenne un accident par an dans des zones hors-piste parce qu’ils s’y aventurent en dépit d’une alerte aux avalanches.

Les skieurs et snowboarders courent le risque de déclencher des avalanches en faisant du hors-piste

Meilleure protection contre les avalanches : bonne préparation & respect des fermetures de zones

Si vous ne prévoyez pas de skier hors piste en dehors des pistes préparées, vous n’avez pas à vous inquiéter : ces pistes sont sécurisées contre les avalanches et sont de toute façon fermées en cas de risque potentiel d’avalanche. Mais ceux qui sont attirés par le hors-piste devraient toujours partir sur les pistes avec le respect nécessaire pour les dangers potentiels et se préparer de manière adéquate.

En effet, lorsqu’une avalanche se déclenche sur le terrain, cela se produit à une vitesse époustouflante. Les avalanches peuvent atteindre des vitesses allant jusqu’à 300 km/h, selon la situation. Les amateurs de sports d’hiver ont alors très peu de temps pour réfléchir. Au lieu de cela, ils doivent réagir immédiatement. Ceux qui souhaitent pratiquer le hors-piste doivent donc s’entraîner à adopter le bon comportement en suivant des cours de préparation aux avalanches. Même si un fan de neige pratique le hors-piste chaque année, il n’y a pas de mal à rafraîchir régulièrement le contenu des cours.

Pour évoluer en toute sécurité dans la neige profonde, il est indispensable de bien connaître le terrain

Une bonne préparation est la meilleure protection lorsque les skieurs s’aventurent dans la neige profonde. Outre le cours de préparation aux avalanches, cela implique de disposer d’un équipement adapté et de vérifier les bulletins météo et d’avalanche avant de se rendre sur un domaine skiable dégagé. C’est important non seulement parce qu’un équipement et un comportement corrects en cas d’avalanche peuvent sauver des vies, mais surtout parce que les amateurs de sports d’hiver ne s’exposent pas inutilement au danger lorsqu’ils skient en dehors des pistes préparées. Le Club alpin allemand propose un bon aperçu des bulletins d’avalanche pour toutes les régions de ski alpin.

Le bulletin d’avalanche contient des informations importantes

Le bulletin d’avalanches contient des informations importantes, pas seulement, mais surtout pour les amateurs de sports d’hiver qui sont attirés par les zones de neige profonde non contrôlées. Il s’agit entre autres des niveaux de danger actuels selon l’échelle européenne de danger d’avalanche du « European Avalanche Warning Service » (EAWS).

Niveau de dangerStabilité du manteau neigeuxProbabilité de déclenchement d'avalanches
très grand/rougeLe manteau neigeux est généralement faiblement consolidé et largement instable.Spontan sind viele sehr große, mehrfach auch extrem große Lawinen zu erwarten, auch in mäßig steilem Gelände.
grand/rougeLe manteau neigeux est faiblement consolidé sur la plupart des pentes raides.Des déclenchements d'avalanches sont probables même avec une faible charge supplémentaire sur de nombreuses pentes raides. Dans certains cas, il faut s'attendre à de nombreuses grandes avalanches spontanées, voire à de très grandes avalanches à plusieurs reprises.
considérable/orangeSur de nombreuses pentes raides, le manteau neigeux n'est que modérément à faiblement consolidéLe déclenchement d'avalanches est déjà possible en cas de faible charge supplémentaire, surtout sur les pentes raides indiquées est possible. Dans certains cas, quelques grandes avalanches se produisent spontanément, mais aussi, dans certains cas, de très grandes avalanches sont possibles.
modéré/jauneSur certaines pentes raides, le manteau neigeux n'est que modérément consolidé, sinon il est généralement bien consolidé.Le déclenchement d'avalanches est particulièrement grande charge supplémentaire, surtout sur les pentes raides indiquées est possible. Très grandes avalanches spontanées ne sont pas à prévoir ne sont pas à attendre.
faible/vertLe manteau neigeux est généralement bien consolidé et stable.Le déclenchement d'avalanches n'est généralement possible qu'en cas grande surcharge dans des endroits isolés dans des zones extrêmement raides. Seules les avalanches petites et moyennes sont spontanées sont possibles.

Explication :

Le CEAF a classé les pentes raides en trois niveaux : terrain modérément raide (pentes moins raides que 30 degrés), pentes raides (pentes plus raides que 30 degrés) et terrain extrêmement raide (pentes plus raides que 40 degrés). En ce qui concerne la charge supplémentaire, le SEAE distingue entre faible (environ le poids d’un seul skieur/snowboarder) et grande (environ le poids de plusieurs skieurs/snowboarders ou celui d’une dameuse).

Les skieurs et snowboarders ne doivent pas évaluer ces niveaux à la légère. La moitié des accidents mortels d’avalanche se produisent au niveau de danger 3, car de nombreux amateurs de sports d’hiver s’aventurent sur des terrains non contrôlés malgré un danger accru et sous-estiment le risque.

Outre l’échelle de danger d’avalanche, le bulletin d’avalanche contient également des informations sur le type et la stabilité du manteau neigeux, sur les prévisions météorologiques actuelles et sur les zones dangereuses à éviter. Dans tous les cas, chacun doit être conscient que ce rapport n’est pas une garantie de sécurité. Il ne s’agit que d’une prévision, car en montagne, les changements de temps peuvent être rapides et spontanés. Sur les pistes préparées, les exploitants de remontées mécaniques veillent à ce que personne ne skie par temps dangereux et le signalent, voire ferment les installations. En revanche, les skieurs hors-piste sont responsables de leur propre sécurité.

L’équipement d’urgence contre les avalanches pour les skieurs hors-piste

C’est pourquoi il est important pour les skieurs hors-piste d’avoir le bon équipement. Il s’agit notamment d’un équipement de ski qui fonctionne et qui doit être conforme aux normes actuelles, ainsi que d’un équipement spécial d’urgence en cas d’avalanche.

En cas d’urgence, le port d’un traceur GPS permet d’être rapidement localisé par les secours

L’équipement d’urgence comprend le détecteur de victimes d’avalanche (DVA) pour la localisation approximative, une sonde pour la localisation précise des personnes ensevelies et une pelle à avalanche en carbone pour déterrer les personnes ensevelies. En outre, un sac à dos d’avalanche avec un airbag peut sauver la vie d’un skieur, car le volume supplémentaire qu’il contient permet d’éviter qu’il ne soit rapidement enseveli par les masses de neige en mouvement.

Certains amateurs de sports d’hiver emportent également une balle d’avalanche sur le terrain. Celle-ci marque l’endroit où ils se sont enfoncés dans l’avalanche et permet ainsi aux secouristes de retrouver plus facilement les victimes d’avalanche. Il existe également une aide à la respiration pour les personnes ensevelies, appelée « Avalung ».

Il faut toujours vérifier le bon fonctionnement de l’équipement avant de partir. De plus, chaque skieur doit savoir comment l’utiliser.

Pourquoi une avalanche est-elle si dangereuse ?

Les amateurs de sports d’hiver peuvent déjà reconnaître, grâce à leur équipement, quels sont les deux principaux dangers d’un accident d’avalanche, en plus du risque élevé de blessures : L’asphyxie et le gel.

En effet, lorsqu’une personne est prise dans une avalanche, la neige recouvre sa bouche et son nez, ce qui l’empêche de respirer. Sinon, la simple masse de neige fait que la personne ne peut plus bouger. Même si la personne n’est pas encore complètement ensevelie, cela peut rapidement conduire à l’hypothermie et finalement au gel.

C’est pourquoi il est si important de retrouver les personnes ensevelies le plus rapidement possible. Dès qu’une personne est emportée par une avalanche, chaque seconde compte. Si quelqu’un reste enseveli plus de 15 minutes, la situation devient très critique. Pour les personnes partiellement ensevelies, la situation devient dangereuse à partir de 30 minutes en raison de la forte hypothermie.

Les amateurs de sports d’hiver ne devraient donc jamais partir seuls en hors-piste – si vous êtes enseveli et non accompagné, vous n’avez pratiquement aucune chance. Les petits groupes, idéalement guidés par un guide de montagne, sont donc une condition de base pour le ski hors piste. Il est important que les membres du groupe se tiennent à une distance raisonnable les uns des autres. Ainsi, en cas d’avalanche, tous ne seront pas touchés (en même temps).

Ces bandes de délimitation jaunes et noires ne doivent pas être ignorées. Ils interdisent l’accès aux pentes menacées par les avalanches.

Le bon comportement à adopter en cas d’avalanche

Si les skieurs ou snowboarders sont malgré tout pris dans une avalanche, le comportement adéquat peut sauver des vies.

1) Avant l’avalanche

Le bon comportement commence dès que l’avalanche se déclenche. Dans l’idéal, l’amateur de sports d’hiver devrait alors descendre le plus rapidement possible dans la vallée. Mais cela ne fonctionne que s’il ne se trouve pas loin du terrain, s’il agit suffisamment vite et s’il est un excellent skieur. En fait, dans la plupart des cas, cela n’est pas possible.

Celui qui ne peut pas se sauver dans la vallée essaie donc d’abord d’éviter l’avalanche sur le côté. Si l’avalanche est inévitable, il faut jeter le plus rapidement possible ses bâtons de ski et tout ce qui pourrait gêner ou blesser. Dans cette situation, il faut rester droit sur les skis ou le snowboard et se déplacer latéralement tant que c’est possible. Ainsi, la personne ne sera pas heurtée de plein fouet par la masse de neige.

2) Dans l’avalanche

Si vous avez un sac à dos airbag, vous devriez l’ouvrir directement dès que vous avez constaté un danger lié à une avalanche. Mieux vaut une fois de trop qu’une fois de moins. Ensuite, il est essentiel de rester le plus possible à la surface. Ainsi, la personne ensevelie a les meilleures chances de ne pas étouffer et d’être dégagée plus rapidement. Dès que l’avalanche ralentit, la victime s’accroupit et forme un écran autour de sa bouche et de son nez avec ses deux mains. Cela permet d’éviter que la neige ne pénètre dans les voies respiratoires et de s’assurer un accès à l’oxygène.

3) Après l’avalanche

La meilleure chance de retrouver une personne ensevelie dans une avalanche est le nez fin des chiens de recherche

Si vous perdez le sens de l’orientation dans le blanc froid de l’avalanche, vous devriez cracher dans la neige. La gravité attire le liquide vers le bas, ce qui permet aux personnes ensevelies de s’orienter un peu plus facilement. Il est toutefois préférable d’économiser ses forces, car tout effort consomme du précieux oxygène. Cela ne s’applique toutefois pas si la personne entend les sauveteurs au-dessus d’elle. Dans ce cas, les experts conseillent de se faire remarquer en criant fort afin d’être dégagé le plus rapidement possible.

Comment les amateurs de sports d’hiver aident les autres en cas d’avalanche

Lorsque les amateurs de sports d’hiver ne sont pas eux-mêmes ensevelis, mais qu’un membre du groupe l’est, il est important d’agir rapidement, mais aussi avec calme – car le temps est compté pour les victimes d’avalanches. Si l’on est soi-même en sécurité, il ne faut pas attendre les services de secours, mais intervenir soi-même.

1) Evaluer la situation

Tout d’abord, les accompagnateurs observent et évaluent la situation et tentent de déterminer le plus rapidement possible où se trouve la personne ensevelie. Ensuite, ils marquent à la fois l’endroit où la personne a été prise dans l’avalanche et l’endroit où elle a disparu. Cela facilite la localisation précise et l’excavation. Lors du sauvetage, il faut toujours veiller à sa propre sécurité. Les sauveteurs doivent se protéger et protéger les personnes ensevelies des avalanches suivantes. C’est pourquoi les amateurs de sports d’hiver doivent bien réfléchir à la meilleure et la plus sûre des issues de secours après le sauvetage.

Dans un groupe, c’est la personne la plus expérimentée qui prend les commandes afin de pouvoir aider de la manière la plus calme et organisée possible, mais aussi la plus rapide possible. Cela implique la collecte d’informations :

  • Combien de membres du groupe sont ensevelis ?
  • Quel type d’avalanche s’est produite ?
  • Comment appeler à l’aide ?

Tout cela doit bien sûr se dérouler dans un laps de temps très court, c’est pourquoi la personne la plus expérimentée du groupe doit se charger de la coordination.

Si un sportif d’hiver a été enseveli dans le terrain, il faut dans tous les cas alerter les experts du sauvetage en montagne.

2) Lancer la localisation

Une fois que les circonstances extérieures sont clarifiées, le DVA est activé pour la localisation approximative. Pour cela, l’appareil doit être mis en mode réception. Pour obtenir la meilleure réception, il faut le tenir à l’horizontale et régler la portée maximale. Ensuite, les chercheurs suivent les signaux qui sont les plus forts. Il est recommandé d’éteindre les smartphones et les téléphones portables afin de ne pas perturber le signal radio. Enfin, la sonde est utilisée pour la localisation fine. Si personne dans le groupe n’a d’appareil de localisation, il faut immédiatement alerter les secours en montagne par téléphone portable, et ce pendant les recherches. Si vous n’avez pas enregistré le numéro, vous pouvez composer le 112 dans l’espace alpin européen et vous serez automatiquement mis en contact avec les services d’urgence dans tous les pays. Avec un peu de chance, les accompagnateurs peuvent également appeler la personne ensevelie et s’orienter à la sonnerie.

3) L’excavation

Dès que la personne ensevelie a été trouvée, l’excavation commence. Les pelles ne doivent pas être guidées par le haut, mais sur le côté, afin d’éviter de déverser d’autres masses de neige sur la personne. Il s’agit ensuite de garantir immédiatement la respiration de la personne. Pour ce faire, le secouriste dégage le nez et la bouche de la neige et protège le visage de toute nouvelle chute de neige si nécessaire. Il vérifie ensuite le pouls, la respiration et l’état de conscience et, si nécessaire, applique les mesures de premiers secours appropriées, comme le bouche-à-bouche.

4) Assurer un apport de chaleur

Une fois que la personne ensevelie est suffisamment dégagée de la neige, il s’agit d’assurer l’apport de chaleur. Dans une avalanche, la température du corps baisse en moyenne de trois degrés par heure. Une fois qu’une personne est dégagée, la température baisse même de six degrés par heure.

Il est également important que la personne ne se déplace pas par ses propres moyens en cas d’hypothermie, sinon elle risque de mourir lors du sauvetage. Celle-ci se produit lorsque le sang circule des extrémités les plus froides vers le centre du corps, plus chaud, c’est-à-dire vers le cœur. Cela fait baisser la température globale du corps et, dans le pire des cas, provoque une crise cardiaque.

5) Se mettre en sécurité

Si la personne ensevelie est stable, elle doit être mise en sécurité le plus rapidement possible. Cela peut être la vallée, le refuge le plus proche ou, de préférence, un hôpital.

Les sauveteurs en montagne expliquent dans cette vidéo comment ils procèdent après une avalanche et ce à quoi leurs collaborateurs doivent faire attention :

How to survive an avalanche

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La prudence est la première priorité

Ce protocole de sécurité en cas d’avalanche, que ce soit pour soi-même ou pour les autres, peut sauver des vies. Cependant, il ne signifie pas que les amateurs de sports d’hiver devraient se sentir en fausse sécurité ou s’aventurer imprudemment dans des zones dangereuses. Les avalanches représentent toujours un danger de mort, même en cas d’ensevelissement partiel.

Les fermetures de pentes exposées aux avalanches doivent être prises au sérieux

En Allemagne, le Club alpin allemand a indiqué dans ses statistiques annuelles sur les accidents que les secouristes ont dû intervenir 669 fois en montagne au cours de la saison 2020/21. Sur un total de 32 accidents mortels, malheureusement, 2 % ont été causés par des avalanches. Une personne est donc décédée dans la masse de neige.

Parallèlement, la police alpine autrichienne a enregistré exactement 130 accidents d’avalanche sur l’ensemble de l’année 2021. 18 personnes n’y ont pas survécu. Ainsi, environ 6 % des décès liés aux sports de montagne dans la République alpine sont dus à des avalanches. Et en Suisse, 32 personnes sont même mortes dans des avalanches au cours de la saison 2020/21. Dans l’ensemble des sports d’hiver, 131 personnes ont perdu la vie au cours de cette période. La part des décès dus aux avalanches dans la Confédération est donc de plus de 24 %.

Même si, dans l’absolu, cela ne semble pas beaucoup dans l’ensemble et que les amateurs de neige ne doivent pas paniquer avant de pratiquer les sports d’hiver, il est important de prendre le risque d’avalanche au sérieux. Car des études montrent que : C’est principalement le comportement trop risqué des amateurs de sports d’hiver qui provoque des accidents.

Ceux qui skient en dehors des pistes préparées sont toujours exposés à des risques naturels potentiels. L’un des plus grands dangers est justement l’avalanche. En effet, si vous skiez en dehors des pistes balisées, protégées et contrôlées du domaine skiable, vous devez garder à l’esprit que le risque d’avalanche est toujours synonyme de danger de mort.

Cela ne devrait empêcher personne de pratiquer le hors-piste, mais les amateurs de sports d’hiver devraient s’aventurer dans la neige profonde avec le respect nécessaire pour les avalanches. Cela implique toujours une bonne préparation, un équipement de sécurité en bon état de marche ainsi qu’une formation à la sécurité en cas d’avalanche et, surtout, une grande conscience des risques. En effet, les amateurs de sports d’hiver les plus sûrs sont ceux qui évitent les risques d’avalanche.

FAQ sur les avalanches

Que sont les avalanches ?

Une avalanche est une masse de neige et de glace qui dévale une montagne escarpée. Comme un mur de neige se forme presque au sommet des avalanches, elles sont également appelées « danger blanc ».

Comment se forment les avalanches ?

Les avalanches se produisent lorsque la neige n’adhère pas fermement au sol mais se transforme en une couche instable. Elles sont déclenchées par différents facteurs naturels tels que la température, le vent ou le type de neige. Les avalanches sont déclenchées à 90 % par des facteurs externes tels que les animaux et les personnes.

Pourquoi les avalanches sont-elles si dangereuses ?

Les avalanches se déplacent à une vitesse énorme (jusqu’à 300 km/h), de sorte que les skieurs et les snowboarders n’ont pas le temps de réagir. Elles touchent les personnes en quelques secondes et les masses de neige peuvent provoquer, outre des blessures, principalement des asphyxies et des gelures.

Qu’est-ce qui fait partie de l’équipement d’urgence ?

L’équipement d’urgence standard en cas d’avalanche se compose d’un DVA, d’une sonde et d’une pelle en carbone légère mais extrêmement résistante. Des sacs à dos airbag ou des balles d’avalanche peuvent également être utiles dans le cadre de l’équipement de sécurité.

Pourquoi les amateurs de sports d’hiver devraient-ils suivre un cours d’avalanche ?

En cas d’avalanche, il s’agit de sauver rapidement des personnes. Quelques secondes peuvent être décisives. Les personnes qui ont appris comment agir lors d’un cours sur les avalanches agissent plus rapidement, plus calmement et avec plus de sécurité, et peuvent ainsi sauver la vie d’autres personnes. Il est recommandé de rafraîchir régulièrement les connaissances acquises lors de ces cours.

Quelle est la chose la plus importante à faire lorsqu’un skieur est pris dans une avalanche ?

Plus une personne est enfouie sous la neige, plus il lui est difficile de respirer et plus le sauvetage prend du temps. C’est pourquoi la première priorité est de rester le plus possible à la surface.

Comment obtenir de l’air dans une avalanche ?

Il est conseillé de former un entonnoir avec les deux mains devant la bouche et le nez afin d’obtenir plus d’air. De cette manière, la neige ne pénètre pas dans cette zone vitale. Si vous êtes enseveli, vous devez rester aussi calme que possible et ne pas faire d’efforts importants, car votre corps consomme alors de l’oxygène précieux et perd de sa force.

Comment les témoins oculaires peuvent-ils aider une personne ensevelie sous une avalanche ?

Les secouristes doivent toujours garder leur calme, alerter les secours en montagne et, en premier lieu, localiser la personne ensevelie. Pour cela, une observation aussi précise que possible ainsi que les appareils de localisation de l’équipement de sécurité sont utiles. Ensuite, la personne ensevelie est déterrée, ses fonctions vitales sont vérifiées et elle est maintenue au chaud avant que les secouristes ne la mettent en sécurité le plus rapidement possible.

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