Chute de ski : comment se comporter correctement

19 mars 2024 - SnowTrex

Quand on bouge, on peut se blesser. C’est vrai pour le ski comme pour tout autre sport. Cependant, cela ne devrait pas empêcher les gens de pratiquer les sports d’hiver. En adoptant un comportement responsable et en respectant les règles de sécurité en vigueur, la plupart des accidents peuvent être évités. Si une chute de ski survient malgré tout sur les pistes, les bonnes pratiques aident à éviter les blessures graves et à obtenir rapidement une aide professionnelle. SnowTrex montre comment les amateurs de sports d’hiver doivent se comporter dans de telles situations.

Tomber, ça s’apprend aussi. Le comportement adéquat en cas de chute permet d’éviter le pire.


La protection commence avant même de skier

Environ 41 000 à 43 000 skieurs allemands ont dû être traités médicalement après un accident pendant la saison de ski 2016/2017, selon la Fédération allemande de ski. Depuis que les statistiques sur les accidents de sports d’hiver ont commencé à être collectées, il s’agit de l’un des taux les plus bas jamais enregistrés. En conséquence, le nombre de blessures graves aux sports d’hiver diminue également. Cependant, en termes relatifs, il y a encore trop de petits accidents. Pourtant, la plupart d’entre eux pourraient être évités en respectant les règles de sécurité et en conduisant de manière appropriée et en anticipant.

Les blessures à la tête, les contusions au tronc, les fractures des côtes ou de la clavicule et les blessures aux genoux sont les blessures les plus fréquentes qui surviennent en skiant, et ce principalement à cause de chutes. Les mesures suivantes aident à éviter les chutes et les blessures qui en résultent lors des sports d’hiver :

Avant d’aller sur les pistes, il faut bien s’échauffer. Des études prouvent que l’échauffement avant le sport réduit le risque de blessure. Lors de l’échauffement, les muscles doivent être étirés et la circulation sanguine doit être activée.

Boire beaucoup est important pour maintenir sa concentration.

Il est également important que les sportifs d’hiver boivent souvent et régulièrement. Dans d’autres sports, on le fait automatiquement car on a chaud et on transpire. Mais en skiant, on ne se rend pas vraiment compte qu’on transpire ou qu’on a soif à cause du froid. Par conséquent, on boit moins. Le risque de déshydratation est donc encore plus élevé aux sports d’hiver que dans d’autres sports. Les conséquences sont des maux de tête, des problèmes de concentration, des douleurs musculaires. Dans le pire des cas, la déshydratation entraîne un collapsus circulatoire et un évanouissement.

Les experts recommandent de boire constamment avant et pendant le sport. La boisson ne doit pas être trop chaude ou trop froide. L’eau minérale peu gazeuse et les jus de fruits pendant les pauses sont particulièrement adaptés. Les boissons gazeuses comme le coca ou les boissons énergétiques sont déconseillées, car elles déshydratent le corps.

De plus, les sportifs d’hiver doivent être reposés et en bonne condition physique pour aller sur les pistes. Si vous ne vous sentez pas bien, si vous êtes fatigué ou si vous n’êtes pas complètement en forme, vous ne faites pas attention et vous ne pouvez pas réagir assez vite face à un danger. Une bonne condition physique et mentale permet donc de réduire le nombre de chutes sur les pistes.

Mieux vaut prévenir que guérir

Cependant, les chutes ne peuvent pas toujours être évitées. Néanmoins, si vous êtes bien préparé pour aller sur les pistes, vous pouvez éviter de graves blessures. Par exemple, en cas de chute de ski, les vêtements de protection peuvent amortir le choc et éviter de graves dommages. Cela comprend, selon le degré d’habileté, une protection dorsale, ou au moins des lunettes de ski adaptées et bien sûr un casque. Aux sports d’hiver, le casque en particulier peut réduire le risque et la gravité des blessures à la tête et même sauver des vies.

Les casques de ski sauvent des vies !

Une autre mesure de sécurité en ski est le système de buddy, similaire à celui que l’on connaît en plongée. En cas de chute de ski, le partenaire de ski peut aider. Il est recommandé d’informer une tierce personne, qui ne fait pas partie du groupe, des itinéraires prévus, et pas seulement lorsque l’on s’éloigne des pistes très fréquentées. Convenez avec cette personne d’une date de rencontre ou d’un bref appel téléphonique. Si les skieurs ne se manifestent pas à l’heure prévue ou ne se présentent pas au point de rendez-vous, il se peut que quelque chose ne tourne pas rond. La personne informée peut éventuellement aller chercher de l’aide rapidement, car elle sait mieux que quiconque où les skieurs peuvent se trouver. Cependant, il est important de garder son calme, car les retards peuvent aussi être dus à une mauvaise visibilité ou à un trafic dense.

Bien entendu, les amateurs de sports d’hiver devraient toujours avoir leur téléphone portable sur eux, de préférence avec les numéros d’urgence alpins enregistrés. Voici les numéros de téléphone pour les pays alpins avec des stations de ski :

  • Allemagne : 0049-89-29 49 40 (appel d’urgence : 112)
  • Autriche : 0043-512-58 78 28 (appel d’urgence : 140)
  • Suisse : 0041-333-3333 (appel d’urgence : 1414)
  • Italie : 0039-0471-99 99 55 (appel d’urgence : 118)
  • France : 0033-450-53 22 08 (appel d’urgence : 15)
  • Liechtenstein : +41 79 390 06 09 (appel d’urgence : 117)
Le numéro d’urgence 112 est valable dans toute l’Europe.

En plus, il existe aussi des numéros d’urgence locaux pour la plupart des stations de ski. Si vous n’avez pas ces numéros sous la main, vous pouvez appeler le numéro d’urgence général 112 dans toute l’Europe. Les secouristes préviennent alors le service de secours en montagne correspondant.

La prudence devrait toujours être de la partie

Une grande partie des chutes aux sports d’hiver sont dues à des collisions. Plus de 15% des accidents sont provoqués par des collisions. La Fédération allemande de ski qualifie cette situation d' »inacceptable », car les collisions pourraient en fait être facilement évitées en faisant plus attention sur les pistes.

Les règles de conduite de la Fédération internationale de ski (FIS) sont recommandées comme lignes directrices pour une conduite prudente, attentive et sûre.

Tout d’abord, il faut se comporter de manière à ne pas mettre en danger les autres et soi-même. Cela implique d’adapter sa vitesse aux conditions de la piste et de la météo, ainsi qu’à ses propres capacités. Selon la FIS, de nombreuses collisions aux sports d’hiver sont provoquées par une vitesse excessive ou une conduite incontrôlée. On peut comparer cela à la conduite automobile : Les débutants ne devraient pas conduire trop vite, car ils peuvent facilement perdre le contrôle de leur véhicule. Les sportifs d’hiver devraient se comporter de la même manière.

Avant de descendre, il faut toujours choisir l’itinéraire qui ne met pas en danger les autres skieurs sur la piste. Les skieurs plus bas sur la montagne ont toujours la priorité. Le dépassement est autorisé. Mais il faut garder une distance suffisante pour ne pas effrayer les autres skieurs et pour éviter les collisions.

Sur les pistes aussi, il faut anticiper !

Ceux qui s’arrêtent sur les pistes devraient toujours regarder autour d’eux avant de repartir, afin de ne pas mettre d’autres skieurs sur leur trajectoire.

Les amateurs de sports d’hiver sont également responsables des défauts de leur équipement ou des accidents ou des chutes qui en résultent. C’est pourquoi il faut toujours vérifier la qualité de l’équipement et respecter les normes de sécurité en vigueur.

C’est important, mais parfois difficile à évaluer ou à admettre : Il ne faut pas se surestimer (ni surestimer son corps). Si vous êtes fatigué, faites une pause. Celui qui se rend compte que son corps n’en peut plus devrait laisser tomber pour la journée et ne pas aller au-delà de ses limites, car les conséquences peuvent être graves. Celui qui roule trop fatigué n’est pas attentif, fait rapidement des erreurs, ne voit pas les autres skieurs et réagit plus lentement. Tout cela peut conduire plus rapidement à des chutes qui mettent en danger les autres et soi-même.

Il est donc préférable de s’arrêter plus tôt ou de faire une pause d’un jour, plutôt que d’en demander trop à son corps. Vous pouvez ainsi vous reposer tranquillement au coin du feu avec une tasse de thé et repartir le lendemain sur les pistes, reposé et en pleine forme.

Première règle en cas de chute : rester calme

Mais que se passe-t-il si vous tombez quand même ? Tout dépend de la chute de ski. Si vous tombez sans vous blesser, la première chose à faire est de vous relever le plus rapidement possible. Ainsi, vous ne risquez rien pour vous ou pour les autres skieurs. Pour cela, il faut placer les skis à l’aplomb de la piste : Cela signifie que la tête se trouve en haut, que le dessous des deux skis est dirigé vers le bas et que les skis se trouvent parallèlement l’un sur l’autre, à une certaine distance du sol. Vous vous levez donc perpendiculairement à la piste, cela vous évite de glisser plus bas ou de partir directement en vous levant.

Si vous ne pouvez pas le faire assez rapidement, essayez de sortir de la piste le plus vite possible. En cas d’urgence, il suffit de ramper sur le côté ou dans la zone visible. Si vous ne pouvez pas le faire seul ou si vous êtes blessé, appellez d’autres skieurs à l’aide. Il est préférable d’attirer l’attention en faisant des signes et en criant.

Vérifiez toujours si vous n’avez pas perdu quelque chose lors de la chute de ski ou si vous n’avez pas cassé quelque chose qui pourrait blesser les autres ou endommager le matériel. Si vous êtes à nouveau en état de skier et que votre équipement est en sécurité, vous pouvez déjà reprendre la route.

Toute personne qui observe une chute de ski, qu’il s’agisse de son partenaire de ski ou d’un autre skieur, est tenue d’aider. Le plus important est de ne pas paniquer, car cela empêche d’agir de manière calme et rationnelle et peut donc aggraver la situation.

Les personnes qui sont témoins d’un accident devraient bien sécuriser le lieu de l’accident et appeler à l’aide.

Celui qui se précipite pour aider et qui n’arrive pas à sortir assez rapidement la personne tombée de la piste devrait suivre le protocole d’accident suivant :

  • D’abord, rester calme et comprendre la situation.
  • L’étape suivante consiste à sécuriser le lieu de l’accident.
  • Vérifier impérativement l’état des blessures de la personne tombée.
  • Ensuite, appeler les secours et, dans la mesure du possible, prodiguer les premiers soins.

Sécuriser le lieu de l’accident

La première chose à faire est de sécuriser le lieu de l’accident afin d’éviter d’autres accidents, comme des collisions par l’arrière. Pour ce faire, placez deux bâtons de ski en forme de « X » dans la neige, à environ cinq à dix mètres au-dessus du lieu de l’accident. Ensuite, vérifiez dans quelle position se trouve la personne blessée et si la personne est consciente. Les personnes qui n’ont pas vu exactement ce qui s’est passé ne devraient pas retirer leur casque pour protéger leur colonne vertébrale, à moins que le blessé ne puisse pas respirer à travers le casque, qu’il ait vomi dedans ou qu’il ait besoin de bouche-à-bouche. La première étape est alors de placer le blessé dans une position sûre, comme la position latérale de sécurité. Si le blessé peut répondre, il est préférable de le mettre dans la position la plus confortable pour lui.

Appeler à l’aide

Ce n’est que si l’on est vraiment sûr qu’il n’y a pas de fracture ou de commotion cérébrale et que le blessé peut bouger tout seul que l’on peut l’amener sur le bord de la piste. Ensuite, alertez les services de secours et allez chercher de l’aide. Si vous êtes plusieurs, vous pouvez vous partager les tâches et agir plus rapidement. Les autres skieurs qui passent peuvent être alertés de la situation en criant et aider à sécuriser le lieu de l’accident, appeler les services de secours ou apporter les premiers soins. Ils sont aussi des témoins importants qui peuvent aider à faire un rapport d’accident.

Dans chaque station de ski, il y a des secouristes prêts à intervenir en cas d’urgence.

Dans la mesure où vous vous trouvez à un endroit où le téléphone portable ne capte pas, il peut parfois être utile d’éteindre puis de rallumer ton téléphone pour finalement composer le 112 au lieu du code pin.

Envoyer un signal de détresse alpin

Si vous n’avez pas de téléphone portable ou si vous ne pouvez pas activer l’appel d’urgence, demandez de l’aide à d’autres skieurs. Si vous êtes seul ou en dehors des pistes très fréquentées, sans aucune perspective d’aide imminente, la méthode du signal de détresse alpin s’applique :

Celle-ci est généralement destinée aux situations d’urgence extrêmes ou de détresse, dans lesquelles on ne peut pas aller chercher de l’aide soi-même. Il s’agit de signaler visuellement et/ou acoustiquement que l’on a besoin d’aide. Il peut s’agir d’agiter un foulard ou une lumière ou simplement d’appeler. Il est important de répéter cela toutes les dix secondes pendant une minute. Ensuite, il y a une pause d’une minute pendant laquelle on attend de voir si quelqu’un répond. S’il n’y a pas de réponse, on recommence depuis le début. On répète cela jusqu’à ce que quelqu’un réponde. Il est important de ne pas s’arrêter avant d’avoir reçu une réponse claire ou d’avoir été sauvé. Il est préférable de continuer le signal même après une réponse, afin de pouvoir être retrouvé.

Celui qui entend ou voit un tel signal de détresse alpin appelle immédiatement les services de secours et répond également par un signal. La personne qui répond fait trois signes en une minute, suivis également d’une pause d’une minute.

Répondre et poser les premières questions

Si vous avez la possibilité de contacter les services de secours, vous devez avoir les réponses à ces six questions :

  • Qui appelle à l’aide ?
  • Que s’est-il passé ?
  • Combien de personnes sont blessées ?
  • Où et quand l’accident s’est-il produit ?
  • Quelles sont les conditions météorologiques ?
Afin de pouvoir indiquer aux sauveteurs le lieu approximatif de la chute, les skieurs et snowboarders devraient toujours se souvenir du numéro de la piste sur laquelle ils se trouvent.

Pour pouvoir mieux décrire l’endroit exact, les skieurs devraient toujours se souvenir du numéro de leur piste ou du nom de la remontée mécanique. Si vous le savez pas, essaiyez de décrire l’environnement immédiat le mieux possible : Y a-t-il des marqueurs ou des panneaux ? Peut-on reconnaître certains bâtiments ? A la fin de l’appel, attendez toujours de savoir s’il y a des questions.

Donner les premiers soins et rassurer le blessé

Si les services de secours sont en route et que vous devez, si possible, prodiguer vous-même les premiers soins, protégez le blessé contre l’hypothermie et apportez-lui un soutien moral et du réconfort.

La Croix-Rouge a lancé une application de premiers secours certifiée qui fonctionne également hors ligne et qui permet de prendre les premières mesures d’urgence en attendant l’arrivée des secours professionnels. Dès que les services de secours arrivent, vous montrez aux secouristes le lieu de l’accident et répondez aux questions si nécessaire.

Ces accidents graves sont relativement rares dans les sports d’hiver, mais tout le monde devrait savoir comment se comporter en cas d’urgence. Cela n’aide pas seulement en cas d’accident, mais permet également de rouler plus tranquillement et en toute sécurité.

La plupart des chutes de ski sont dues à l’inattention. Si vous respectez les règles de sécurité, si vous êtes attentif et prudent et si vous êtes bien protégé, vous pouvez éviter la plupart des accidents et être en sécurité sur les pistes. 

FAQ sur le comportement à adopter en cas de chute en ski

Le ski est-il dangereux ?

Comme dans tout sport, des accidents peuvent se produire aux sports d’hiver. Toutefois, le nombre de blessures graves liées à la pratique du ski est à un niveau historiquement bas.

Quelles sont les blessures les plus fréquentes liées au ski ?

Les blessures à la tête, au tronc et aux genoux sont les trois blessures les plus fréquentes à ski. Elles sont généralement dues à des chutes.

Quelle est la cause la plus fréquente d’une chute en ski ?

Les collisions sont à l’origine de la plupart des chutes aux sports d’hiver. Celles-ci sont principalement causées par un skieur qui skie trop vite ou de manière incontrôlée.

Peut-on éviter une chute en ski ?

Oui ! la majorité des chutes aux sports d’hiver sont dues à l’inattention. En skiant prudemment, en étant en bonne forme physique, en respectant les règles de sécurité en vigueur et en portant des vêtements de protection adaptés, on peut éviter les chutes.

Que se passe-t-il lorsqu’on assiste à une chute de ski ?

Tout amateur de sports d’hiver est tenu de porter secours en cas d’accident. La première étape consiste à sécuriser le lieu de l’accident, à vérifier l’état de la blessure, à appeler les secours, puis à prodiguer les premiers soins au blessé.

Que faire en cas d’accident, si l’on n’a pas de téléphone portable (réseau) et que l’on se trouve hors des pistes fréquentées ?

C’est pour ce genre d’urgence que le signal de détresse alpin a été introduit, lorsqu’il y a une chance d’être vu par les refuges de montagne ou dans la vallée. On donne un signal visuel ou sonore toutes les 10 secondes. Après une minute (ou six signaux), on fait une pause d’une minute et on recommence jusqu’à ce qu’on réponde (3 signaux par minute avec une minute de pause et la répétition) ou que les secours arrivent.

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