Plaisir et sensations fortes : les funparks dans les sports d’hiver

21 mars 2023 - SnowTrex

Grabs, flips, turns, slides – en fait, ce sont des termes que l’on connaît plutôt du skateboard. Ils désignent les différentes figures que les skateurs exécutent avec leurs planches. Mais depuis la fin des années 1980, ces termes sont également connus dans les sports d’hiver. Dans les funparks ou snowparks, les amateurs de sports d’hiver peuvent, comme les skateboarders, réaliser des figures sur des parcours spéciaux. Les funparks se trouvent dans presque toutes les stations de ski et ajoutent un élément de plaisir supplémentaire aux sports d’hiver. SnowTrex donne des conseils et des astuces sur les funparks dans les sports d’hiver.

Terrain de jeu pour les accros à l’adrénaline : le Funpark.


Les funparks offrent du plaisir et des sensations fortes

Les funparks sont des parcs de loisirs spéciaux dans les stations de sports d’hiver où les skieurs et snowboarders peuvent réaliser des figures comme des sauts, des rotations ou des flips qui deviennent trop dangereux sur les pistes classiques.

Même si les tricks et les obstacles des funparks font partie du ski freestyle, les exercices pratiqués dans les funparks diffèrent du skicross. Le skicross est une discipline olympique dans laquelle quatre skieurs évoluent simultanément sur un parcours avec des sauts, des vagues et des virages. Les funparks, par contre, ne suivent pas les mêmes règles, ont d’autres éléments et sont destinés à ceux qui veulent essayer quelque chose de différent dans les sports d’hiver.

Ces funparks sont relativement nouveaux dans les sports d’hiver. Les premiers freestyle parks improvisés sont apparus dans les années 1960 aux États-Unis. Les premiers funparks officiels datent des années 1980 et doivent leur origine à la popularité croissante du snowboard. En effet, les snowboarders ont très tôt essayé d’intégrer des sauts dans leurs descentes, comme pour le skateboard. Les premiers funparks étaient donc spécialement conçus pour les snowboarders, c’est pourquoi les éléments des funparks sont encore aujourd’hui fortement inspirés du skateboard.

Dans l’espace alpin aussi, les funparks sont désormais présents dans presque toutes les stations de ski. Ils donnent aux amateurs de sports d’hiver la possibilité d’essayer différents tricks et techniques, ils sont appréciés des enfants et donnent un peu plus de sensations fortes lors de la glisse. C’est pourquoi ils attirent un public différent de celui des pistes classiques. Avec les funparks, on voulait aussi donner une image plus moderne de la région alpine.

Cependant, il y a des critiques concernant ces installations : Pour construire les funparks, des zones de plus en plus éloignées sont aménagées, ce qui met en danger la nature. D’un autre côté, la proximité de la nature sensibilise les amateurs de sports d’hiver à la question de l’environnement et de la protection de la nature. Ainsi, certaines stations de ski font un compromis et construisent les funparks plus près de la vallée, de sorte que les zones naturelles sensibles sont épargnées et que la construction des parcs génère moins d’émissions.

How our Snowparks are built | How LAAX Works

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Du débutant au professionnel : les différents niveaux de difficulté dans les funparks

Comme pour les pistes de ski régulières, il existe différents niveaux de difficulté pour les funparks :

Les lines, comme on appelle les pistes ici, vont des lines pour débutants aux lines pour professionnels. Il n’y a pas de nom unique, il faut donc se renseigner au préalable sur la terminologie de chaque funpark.

  • Les lines pour débutants n’ont que de petits sauts de faible difficulté. Elles s’appellent lines pour débutants, lignes pour débutants ou encore small-lines (S-lines).
  • Les débutants plus avancés skient sur des lines qui permettent des sauts de taille moyenne à grande et qui présentent un niveau de difficulté moyen. Celles-ci sont appelées medium-lines ou fun-lines.
  • Parfois, il existe aussi la gradation « medium-high ». Ces lines se situent entre les débutants avancés et les avancés.
  • Les lines pour les avancés sont appelées, selon le niveau de difficulté, Large-Lines (L) ou aussi Extra-Large-Lines (XL). Elles peuvent aussi s’appeler Advanced-Lines, Pro-Lines ou Progression Lines.
  • Certains funparks proposent en outre des lignes spéciales pour les familles avec enfants. Elles sont appelées Familiy-Lines.
Dans les grands funparks, il y a généralement plusieurs kickerlines pour différents niveaux de pratique.

Des jibs aux kickers : les différents obstacles dans les funparks

Les différents obstacles ou obstacles dans les funparks peuvent être divisés en quatre grandes catégories principales : Jibs, Jumps, Pipes et Kickers. Il existe également des éléments très spécifiques comme les hips, les spines ou les urban features.

Jibs

Comme pour le skateboard, les jibs sont des fixations allongées de différentes longueurs et largeurs, placées en travers ou parallèlement à la surface de la neige. Sur ces surfaces, vous pouvez réaliser différents tricks comme des rotations ou une descente en arrière. Les jibs les plus connus sont par exemple les rails, les boxes, les tabletops ou les wall rides.

Les rails sont des surfaces métalliques étroites, arrondies ou plates, sur lesquelles on peut glisser (« jibbing »).

Les skieurs de tricks s’entraînent plusieurs heures par jour.

Les boxes sont inspirés des funboxes en skateboard et ressemblent aux rails, sauf qu’ils ont une surface plus large. La plupart du temps, elles ne sont pas en métal mais en fibres synthétiques.

Les wall rides sont des constructions presque verticales, semblables à des murs.

Les tabletops sont comme des rails, mais encore plus larges, et conviennent donc bien aux débutants qui n’osent pas encore s’attaquer aux boxes ou aux rails. Ils introduisent souvent des sauts, c’est pourquoi ils sont aussi décrits comme des obstacles de saut.

Jumps

Les jumps consistent à effectuer une multitude de sauts sur différents dispositifs.

Le plateau est particulièrement populaire parmi les jumps : Cet élément n’est donc pas seulement utilisé pour glisser, mais aussi pour sauter. Dans le cas du tabletop, vous glissez d’en haut sur une surface plate et vous sautez d’ici sur une descente plus basse. Le step-down signifie que l’on part également d’un point de départ plus élevé pour atterrir plus bas. Mais il n’y a pas de surface plate comme pour le tabletop. Un step-up inverse le principe : vous sautez d’un point de départ plus bas vers une surface d’atterrissage plus haute. Les gaps sont également très appréciés. Il y a un espace entre le départ et l’arrivée, ce qui permet de faire différentes figures en vol.

Pipes

Parmi les pipes, on distingue les half-pipes et les quarter-pipes. Les half-pipes ont la forme d’un « U » et ont de larges surfaces aux deux extrémités supérieures sur lesquelles on peut atterrir, appelées lips. Les quarts de pipes sont conçus verticalement, de sorte que vous pouvez sauter en hauteur à partir de la lips, faire des figures ici et finalement atterrir à nouveau sur la même lips.

Les halfpipes offrent amplement d’espace pour de nouveaux sauts et cascades.

Kicker

Les joueurs des professionnels peuvent atteindre des tailles démentielles.

Les kickers sont des tremplins de saut, souvent aussi en neige aplanie avec des dameuses. De là, vous pouvez sauter en l’air et faire de nombreuses figures, des flips aux rotations (spins), en passant par les étirements ou même en tenant les skis (grabs). Il n’y a pas de règles concernant la hauteur ou la pente à laquelle les kickers peuvent être construits. Souvent, ils ont une longue piste d’élan, ce qui permet d’atteindre des vitesses élevées. Il faut donc être très prudent ici.

Rouler sur des rails, des boxes et des kickers : conseils et astuces

Parmi les éléments cités, les rails, les boxes et les kickers font partie des obstacles les plus populaires dans les funparks. Ils sont très populaires parce qu’ils permettent de réaliser une multitude de figures et de tricks et conviennent donc aussi bien aux débutants qu’aux plus expérimentés. La conduite sur les rails, les boxes et les kickers demande cependant un peu de pratique.

La conduite sur les rails demande beaucoup de pratique et il est recommandé de s’entraîner d’abord à glisser sur des boxes un peu plus larges.

Comment skier sur les rails et les boxes ?

Comme les rails sont plus étroits que les boxes, la plupart des débutants commencent par les boxes. La technique de glisse est cependant très similaire : sur les rails, il faut cependant faire plus attention à la position des skis en raison de la surface plus étroite. Un ski est à plat sur le rail, l’autre contrôle le côté. Si vous vous sentez tomber, suivez le mouvement et laissez-vous tomber sur le côté du rail. Ainsi, vous atterrirez dans la neige et vous éviterez une chute brutale sur le rail.

La course à pied ressemble à la course sur la piste. Vous mettez votre poids au centre des skis et vous vous penché légèrement afin d’être particulièrement stable. Il est important de ne pas garder une vitesse trop basse, sinon vous n’arriverez pas jusqu’à la fin du rail ou du box. En revanche, une vitesse trop élevée vous déséquilibre plus facilement et vous n’avez pas le temps de réaliser des tricks. Il faut donc faire des essais avant de trouver le bon rythme. Lors de la prise d’élan, il est utile de se répéter à voix haute le trick que l’on veut faire, afin d’être mentalement bien préparé à glisser sur le rail ou le box. L’atterrissage est lent et doux.

Les erreurs typiques sur les rails et les boxes sont de garder les skis trop proches les uns des autres et de trop bouger les bras. Ces deux choses peuvent rapidement conduire à une perte d’équilibre et à une chute. La distance entre les skis ne doit donc pas être trop courte et les bras doivent rester aussi immobiles que possible.

Comment maîtriser le kicker

Le plus grand défi du kicker est d’obtenir l’élan nécessaire. En théorie, on ne fait que sauter en hauteur : mais comme on ne peut pas bien bouger ses jambes inférieures à cause des fixations et qu’il faut en plus mettre le poids des skis et des chaussures de ski dans l’air, c’est beaucoup plus fatigant qu’un saut ordinaire.

L’approche se fait en se penchant pour obtenir le plus de momentum possible au moment du saut. Les hanches et les genoux sont pliés, le haut du corps maintient l’équilibre en se plaçant au milieu des skis.

Il existe deux techniques de saut : le « Springing » et le « The Ollie ». Dans le cas du saut, la force provient des cuisses, dans le cas du ollie, vous tirez en plus la pointe des skis vers le haut. Cela donne plus de portance et un temps de vol plus long, mais ce n’est pas aussi équilibré et calme que le saut. Il convient donc plutôt aux sauteurs expérimentés.

Outre la portance, le timing est également décisif. Si tu sautes trop tôt, tu n’iras ni très haut ni très loin. Si tu sautes trop tard, tu iras loin, mais pas assez haut pour faire des figures en l’air. Le moment idéal est donc celui où tu atteins les lèvres du kicker.

En l’air, il faut légèrement serrer les pieds et se pencher un peu vers l’avant. Cela réduit la résistance de l’air et préserve l’équilibre. Cela permet aussi d’obtenir plus de distance, ce qui est nécessaire pour un atterrissage doux et sûr.

Juste avant l’atterrissage, le corps s’allonge afin de réduire la vitesse et la force de l’atterrissage. Il ne faut pas s’étirer tout droit, car on risque de tomber trop facilement en atterrissant sur la neige. Dès que vous touchez la neige, vous fléchissez très profondément les genoux. De cette manière, vous vous tenez droit et amortissez bien le choc. Les skis atterrissent à plat sur le sol et votre torse est incliné vers l’avant. Après un atterrissage en toute sécurité, vous vous redressez lentement.

La sécurité avant tout

Tours, sauts, figures en l’air – comme vous pouvez déjà le voir dans les descriptions ci-dessus, la conduite dans les funparks exige une grande concentration et des acrobaties. Comme les obstacles sont généralement parcourus à une vitesse élevée et que les lines sont souvent pleines, la sécurité est très importante dans les funparks.

L’important, c’est que tout le monde se sente bien à la fin d’une journée au Funpark.

Pour cela, il faut avant tout un équipement adapté : il se compose d’un casque, de lunettes de ski et de protections. Il est important d’avoir une protection pour le dos afin d’être protégé en cas de chute dans cette zone.

Comme sur les pistes, l’équipement ne fait pas tout. Dans le funpark, il est également nécessaire de skier avec prudence et attention. Le bon comportement fait donc aussi partie des règles de sécurité. Celui qui skie dans un funpark doit donc respecter les règles du parc. En voici quelques-unes :

  • Toujours faire attention aux autres.
  • S’assurer avant de partir que la piste est libre.
  • Ne pas se bousculer.
  • Ne pas rouler sur le côté de la piste.
  • Faire un signe de la main avant de partir.
  • Pour le kicker, il faut bien calculer la distance et le temps d’approche. Si vous n’êtes pas sûr de vous, vous pouvez orienter vers d’autres skieurs/snowboardeurs.
  • Après la descente, dégager rapidement la piste de sortie.
  • Toujours adapter le rythme et le niveau de difficulté de la ligne à ses propres capacités.

Ceux qui respectent ces règles et qui, comme pour les autres sports d’hiver, skient en forme, avec prudence et circonspection, trouveront leur compte dans les funparks.

Les funparks font partie de la norme dans presque toutes les stations de ski. Ils offrent aux aventuriers plus de sensations fortes et aux curieux la possibilité d’essayer d’autres techniques de ski et de snowboard. Si vous n’en faites pas trop, que vous vous protégez avec un équipement de protection adapté et que vous respectez les règles du park, vous vous amuserez beaucoup dans les funparks.

FAQ sur les funparks

Qu’est-ce qu’un funpark ?

Les funparks sont des espaces de loisirs spéciaux dans les stations de sports d’hiver, où les skieurs et les snowboarders peuvent effectuer des figures telles que des sauts ou des rotations, comme pour le skateboard.

Quelle est la différence entre un funpark et un skicross ?

Alors que les funparks sont une offre destinée aux amateurs de sports d’hiver et que les parcours ne suivent pas de règles spécifiques, le ski freestyle en skicross comporte d’autres éléments et est une discipline olympique.

Quels obstacles trouve-t-on dans le funpark ?

Les quatre catégories d’obstacles les plus courantes sont les jumps, les jibs, les kickers et les pipes, qui permettent chacun d’effectuer différentes figures comme des sauts, des glissades et des rotations.

Les lines des funparks sont-elles divisées en fonction de leur difficulté ?

Oui, comme sur les pistes de ski régulières, les lines des funparks ont différents niveaux de difficulté. Elles sont soit classées par ordre croissant de S à XL, soit subdivisées en fonction de leur niveau, de débutant (Beginner) à moyen (Medium), en passant par progression ou pro-lines (Advanced).

Quel est l’équipement de sécurité nécessaire pour les funparks ?

Outre le casque et les lunettes de ski, les protections sont importantes, notamment pour le dos, afin de se prémunir contre les chutes. Mais l’équipement n’est pas le seul garant d’une plus grande sécurité : les adeptes des sports d’hiver dans les funparks devraient aussi respecter les règles du parc et les règles de comportement générales, skier avec égard et adapter leur vitesse à leurs capacités.

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